Recherche dans les méandres d'un trop long oubli

"Qu'est-ce qu'on fait de lui Adhemar ? "

Adhémar avait l'homme a ses pieds. Sa respiration était rauque mais il était dumoins encore en vie;
Toutefois, cette vie était maintenant entre ses mains et il pouvait en disposer comme bon lui semblerait, et venger les voyageurs qui avaient péris sous sa lame lui traversa l'esprit.

Mais l'honneur qui coulait dans les veines du chevalier avaient ravivé sa main.
Il se tourna avec un regard plein de douceur vers Trichelieu et Mya, et leur souris. La mort de ces hommes n'étaient pas une solution, et lui qui avait vécu dans les règles de l'Ordre des Hospitaliers le savait que trop bien.
Dispenser le droit de vie et de mort était un bien trop grand pouvoir pour le réserver dans les mains d'un homme.

Quand une soudaine douleur à la poitrine mis Adhémar genou à terre.
Un feu intérieur le consumait doucement.
Sa cote d'arme s'était consumée par certains endroits, et une grande rage coula momentanément au plus profond de son âme.



Et activant sa Holy arm, son bouclier, il plaqua ce dernier contre son coeur dans un tout dernier effort afin de controler cette puissance nouvelle qui lui rongeait a présent l'esprit.
Lentement, il repris son calme, sa respiration revint au calme...
Il regardait maintenant ses deux compagnons d'un air inquiet, étonné et indécis sur l'évènement qui venait de se produire...

[C'est quoi cette image ^^ ]

Quelque chose de très étrange venait de se produire, Adhemar semblait avoir perdu le contrôle de son corps et un démon venait de surgir... Mya et Trichelieu était terrorisé par la puissance que venait de libérer Adhemar et elle s'enferma dans une bulle protectrice avec lui pour se protéger de ce démon. Il réussit à reprendre le contrôle pendant que le brigand était toujours au sol.

" Qu'est..ce que c...'était Adhemar ? "

" D'où peux-tu sortir un truc aussi dangereux ? "

Ils attendaient la réponse du manieur d'Ärms, Mya explorait le charriot à la recherche d'objets intéressant pour son utilité personnelle et Trichelieu continuai de regarder Adhemar qui semblait aussi surprise qu'eux.

C'est alors que le brigand lança un poignard vers Adhemar, Trichelieu dans un élan de courage s'interposa en poussant le nouveau membre d'Eden. La lame se planta aussitôt dans son coeur et il s'écroula...

" Idiot, je ne te visais pas toi ! "

Adhemar venait d'oter la vie au chef des brigans pour ces crimes atroces depuis le début de sa vie et la fin de Trichelieu. Il était mort en héros, il venait de sauver la vie d'Adhemar et de réveiller sa véritable nature... Mya avait assister à la seine et elle s'enferma dans une bulle d'une puissance extraordinaire. Le collier qu'elle portait s'était mis à briller lui accordant un grand pouvoir défensif contre le démon Adhémar...

" Messir Adhemar, vous m'entendez ? Vous me faites peur, vous venez d'égorger cet homme de sang froid. Il avait commis un crime et a eu ce qu'il méritait mais le rage dont vous avez fait preuve ne rend très inquiète. "

Elle avait trouvé quelque chose de très intéressant dans le charriot qui allait lui rapporter beaucoup d'argent pour nourrir sa famille et son corps lui disait de fuir seulement elle voulait aider Adhemar.

" C'est pour ça que vous portiez votre armure ? Vous vouliez cacher votre apparence ? "

Le corps de Adhemar était enfin stabilisé sous une forme très étrange qui faisait peur à Mya. La jeune fille se cacha dans sa bulle protectrice qui semblait puissament renforcé pendant que l'homme si c'était bien un homme prénommé Adhemar tentait de sauver Trichelieu. Seulement la mort l'avait déjà emporté et il allait devoir se résigner à ça.

Mya s'approcha un peu d'Adhemar la voix fluette.

"Il est mort messire Adhemar. Vous ne pouvez plus rien faire pour lui. Il est temps de laisser son âme retourné dans le néant oùelle obtiendra paix et sérénité. Il est mort pour sauver votre vie alors faites lui honneur et terminer ce pourquoi vous êtes venus ici. Je vais vous accompagnez jusqu'au temple et ensemble nous trouverons l'Ärm. "

Elle avait prit confiance en elle et en Adhemar car même sous cette forme, il avait voulu sauver son ami Trichelieu, ce qui prouvait qu'il restait toujours un peu de la personne qu'elle avait connue.

" En route Adhemar ! "

[Quartier libre jusqu'au temple. Tu as carte blanche !]

Adhémar tenait la dépouille mortuaire de son ami Trichelieu, un des derniers prêtres de l'Ordre de Travia.
De son regard pénétrant, il imprima cette image du prêtre au plus profond de son âme ravagée par la haine et l'esprit de vengeance.
Et se tournant brusquement vers Mya, il lui laissa entrevoir des larmes de sang perler le long de son visage.
Chacun savait que les premiers secours qu'il avait prodigué n'avait été que futilités et qu'à présent, son âme voletait maintenant dans les bras de Travia.
Adhémar tenait toujours le corps du prêtre et majestueusement, il déploya autour d'eux ses ailes dont les lueurs mordorées luisaient maintenant d'une façon plus terne.
Elles formèrent un cocon qui les enveloppaient; aucun témoin de pouvait maintenant les épier.
Des chuchotements ou peut être des sanglots semblaient provenir ce cet étrange tombeau improbable, quand ses ailes se mirent a rougeoyer, de plus en plus intensément pour enfin s'ouvrir brusquement parmi un rugissement inhumain qui déclencha un tumulte parmi la faune avoisinante et la poussière qui s'expulsait de ce lieu.

Adhémar changea son poing et une immense griffe sous le coups de la colère, une de ses arms, et frappa rageusement le sol jusqu'à le creuser et maculer la terre de son sang qui suintait a présent.
Une nouvelle fois, sa négligence avait amené un innocent a périr a ses cotés, sous sa protection...
Quel piètre chevalier il faisait...

Et alors que inconsciemment, un caveau était entrain de se creuser et que des gerbes de terre fusaient parmi les cris de fureur et de désespoir d'Adhémar, Mya restait là, témoin d'une scène qui était hors de tout contrôle.
Puis il se calma, doucement mais surement...

Posant la dépouille sacrée du prêtre de Travia au fond de cette faille béante qui jouxtait a présent le chemin qu'ils avaient arpentés quelques heures plus tôt, Adhémar changea a présent sa griffe pour la re-matérialiser en une main semi-humaine.
Il la tendit vers Mya.
Et tournant sa tête vers elle dans un désespoir et une tension palpable, elle put aisément ressentir l'étau qui enserrait le cœur du chevalier déchu.
Mais cette dernière se referma dans le néant alors que Mya, peut être par peur ou par méfiance, ne désira pas se mouvoir.
Les larmes de sang d'Adhémar se ravivèrent et fermant les yeux un instant, il modifia son apparence pour se revétir d'une grande bure de couleur blanche d'une pureté improbable en ce lieu.

Lentement, il déposa le corps inerte a présent du prêtre au fond de ce caveau fraichement creusé. Un lys fut cueillit pour l'occasion et vint parer sur la poitrine du défunt.
Inspirant à plein poumons, Adhémar récita alors les chants funèbres pour cet homme qui avait décidé de sacrifier sa vie pour la sauvegarde d'une cause qui les dépassaient tous deux...

TRAVIA, sum Adhémar, sacerdos tu in aeternum. Amen
Vassis attatlos vesus ecrenus voebo san erbo in lumina aeternae.

En ce lieu, la lumière s'est obscursie,
En ce lieu, les ténèbres ont assaillies ton corps.
Mais là où tu demeures, ton âme viendra à jamais éclairer mes pas
A jamais ton souffle habitera mon coeur...
A jamais ton souffle spirituel se mêlera au vent pour venir chanter à mes oreilles la voie a suivre...

Car grâce à toi, je ne serai jamais seul...
La nuit ne sera jamais totale en ce monde car ta pureté viendra la révéler.

J'en appelle à la nature qui nous subjugue par sa présence.
Que les arbres centenaires, la terre et le ciel ici à l'unission en soit le témoin
Témoignez qu'en ce lieu à péri un grand homme
Criez par le vent que la folie n'a pas gagné ce monde
Colportez à chacun que le courage habite encore les coeurs des Hommes
Priez et souvenez vous de TRICHELIEU qui jadis à vécu sur cette terre et qui a donné sa vie pour une cause qui dépasse l'entendement.

J'ai eut l'honneur dêtre son ami, l'espace d'un temps.
A ses cotés, j'ai appris sur la vie, sur son sens et les raisons qui nous poussent a avancer.
Son enseignement vivra a travers moi, et par ma bouche, il ne s'éteindra jamais.
Car je me lie, selon son enseignement, au culte de RAYA, de TRAVIA et aux divinités païennes qui ont précédées mon Ordre.
Je jure lier ma vie à la renaissance d'un Ordre nouveau qui saura unifier les anciennes et les nouvelles voies de l'esprit.

TRICHELIEU, reposes en paix mon ami, demeure en ce lieu comme au plus profond de mon coeur
Jamais tu ne sera oublié.


Le sang ruisselait de ses larmes a présent et ces derniers mots furent prononcés dans un enserrement de voix non dissimulé.
Puis se tournant vers Mya, il lui adressa ces paroles brèves:
Partons a présent.

Adhémar prit les quelques arms qui demeuraient encore au sol ainsi et surtout que la dague qui avait arraché son ami à lui.
Puis ils parcoururent la forêt en direction de leur point d'arrivé.
Un ami était partit, ils ne feraient plus la route qu'à 2, et sa présence lui manquera a jamais.
Mais pour honnorer sa mémoire, il se devait de retrouver les antiques ruines qui avaient jadis abritées les derniers défenseurs de ravengave.

Adhemar venait de rendre un très bel hommage à Trichelieu qui ne laissa pas Mya indifférente. Elle n'avait plus peur d'Adhemar, la preuve était faite qu'il était humain avec cet acte et les sentiments d'amitié qui le liait à Trichelieu. Elle versa quelques larmes sur la tombe de Trichelieu qu'elle avait tenté de protéger.

" Très bien nous partons Adhemar pour la suite de nos aventures et pour que la mort de Trichelieu ne soit pas vaine. "

Ils commençèrent alors la suite du voyage jusqu'au temple, le voyage se déroula sans encombre à part quelques petites rafales de vent d'une violente intensité qui manquèrent de peut d'envoyer un tronc d'arbre directement dans le corps de Mya. Au bout de quelques heures de marches rapides, ils arrivèrent à l'entrée du temple.

Une fine couche de sable recouvrait le sol composé d'un ensemble de dalles de pierres plates et lisses. Quelques colonnes faites de blocs de pierres circulaires sont placés au centre créant un passage vers la porte du fond. La porte donnait accès au temple qui était dédié au culte de TRAVIA et dont les ornements et les formes représentaient des éléments de ce culte (je précise pas plus car je veux pas dire n'importe quoi non plus).

Près la porte qui donnait l'impression d'un visage, deux gardes étaient placés. Un à gauche de la porte et le second à la droite. Ils portaient des masques rouges, une robe blanche recouvrant leur corps jusqu'à leur pied ainsi qu'une lance argentée à la lame très tranchante.

"Qui êtes-vous et que venez vous faire dans ce lieu de culte dédidé à TRAVIA ? " lança t'il d'un ton autoritaire.

Adhemar semblait fermement décidé à entrer dans ce temple pour finaliser sa mission et ses paroles ne manquèrent pas de toucher les deux gardes.

" Vous êtes un des membres de l'Ordre des Hospitaliers ! Cette nouvelle me boulverse. Nous qui vous pensions mort... "

" Il restait donc un dernier survivant... Je pense que vous avez le droit de pénétrer dans le temple, ce lieu sacré. Concernant cette clé, je ne connais pas son utilité et un prêtre vous renseignera surement mieux que moi à son sujet. "

Il n'avait toujours pas regarder Mya et au moment où le petit groupe avança, les gardes barrèrent la route de la porte à cette dernière. Elle paru choqué et s'enferma dans sa bulle de protection.

" Aucune femme ne peut entrer dans le temple, et pas moyen de négocier."

" C'est tout simplement révoltant. J'accompagne Adhemar dans sa mission depuis un bon moment et nous devions y entrer. C'est scandaleux. "

La magie de Mya se fit alors sentir, elle semblait prête à en découdre. Un des gardes interpella Adhemar.

" Vous feriez mieux de la calmer et vite !"

Vous feriez mieux de la calmer et vite !
Il était vrai qu'il aurait été judicieux de la costumer en homme pour entrer dans ce temple se dit intérieurement Adhémar au moment où les gardes lui interdirent l'accès.
Les choses se seraient passées plus aisément...

Ce dernier se souvint alors des enseignements de feu Trichelieu alors qu'ils cherchaient à l'époque des informations dans la grande bibliothèque sacrée de Ragenrave...

Et s'adressant en ces termes:
Gardes, écoutez moi
vous vivez dans la servitude de Travia.
Travia n'est-elle donc pas la déesse du foyer? celle des tâches ménagères accomplies avec dévotion, des arts ménagers et des entretiens de demeures?
Regardez cette jeune femme, n'est-il dont pas du ressort d'une femme de faire le ménage, la vaisselle de nos ustensiles de cuisine et de la préparation de nos collations?
Gardes, mes frères, croyez vous réellement que je prépare mes repas quotidiens seul? et que j'entretienne mon domicile de cette même façon?
Non, il est du devoir de la femme de s'adonner à ce loisir...
Dès lors, la femme n'est-elle pas la digne représentante de la Déesse TRAVIA?
N'as-t-elle dès lors pas le droit de venir se recueillir sur l'autel de la foi et d'y entendre un haut prêtre de TRAVIA?

Adhémar se doutait pertinemment que ce discours allait facher au plus haut point Mya, c'ets pourquoi, tandis qu'il préchait sa bonne parole, il posa doucement sa main sur l'épaule de cette dernière pour lui adresser un petit sourire complice qui en disait long sur ses réelles intentions...

Les discours d'Adhemar était destiné à faire plier les gardes qui ne voulaient pas laisser une femme entrer dans ce temple vouée au culte de la déesses TRAVIA. Mais il avait des arguments convaincant, il fallait lui reconnaître cette qualité.

" Certes mon cher, mais ce ne sont pas nos ordres et...

Il cherche de l'aide en regardant son camarade qui semblait tout aussi hésitant que lui.

" Oh allez, pour une fois. Et puis n'en saura rien. "

Adhemar s'approcha alors de Mya sachant que la partie était gagné. La jeune fille se retint d'exploser de rage suite à son discours mais il venait de lui permettre de continuer la mission, alors elle fit un effort et se calma. Un des deux gardes qui s'étaient éloignés revient avec une grande toge qu'il donna à Mya.

" Si vous voulez entrer, vous devez mettre ça pour ne pas vous faire remarquer par les évéchés. Il nous tuerait s'il découvrait la vérité alors ne prenons pas de risque supplémentaire de les mettre en colère. "

Mya accepta encore une fois sans broncher mais elle comptait bien s'expliquer avec Adhemar un peu plus tard. Les deux gardes ouvrirent les portes du temple et les refermèrent ensuite.

" Voilà, nous y sommes enfin arrivé Adhemar. Le trésor n'est plus très loin. "

[Je te laisse le soin de décrire l'intérieur du temple. Juste un détail : Il n'y a pas d'évèque dans cette partie du temple. Donc vous ne pouvez croiser personne. Sinon, tu as carte blanche.]

" Voilà, nous y sommes enfin arrivé Adhemar. Le trésor n'est plus très loin. "

Adhémar... Adhémar...? ADHEMAR !!!
Ce dernier secoua la tête en un spasme momentané, alors qu'il sortait d'une torpeur qui lui avaient semblée bien trop longue...
Alors que son resesntiement lui semblait que des mois s'étaient passés, seules quelques secondes en vérité s'étaient écoulées.
Un temps où les souvenirs l'avaient violemment assaillit, où les cris de joie et de souffrance entremélés venaient encore lui hurler aux oreilles.

Mais il ne pouvait plus reculer maintenant; enfin, ils touchaient au but...

Une Main vint se poser sur le bras du chevalier déchu: Mya.
Et dans son regard emplit de colère des propos d'intolérance maquillés de misogynie qu'il avait dû employer pour passer la vigilance les gardes; se mélait maintenant une crainte.
Le bras du chevalier déchu tremblait sans le moindre contrôle. D'un geste virulent, il chassa la main de la jeune femme pour saisir de toutes ses forces avec son autre bras le poignet désarticulé qui lui faisait face.

Ce n'est rien Mya, dit-il en tentant de la rassurer, ça va passer... Les nerfs je pense, viens, avançons.
Mais ce discours ne prenait pas, pas plus que pour celui qui l'avait proféré, qui n'arrivait pas non plus à son convaincre.

Et d'un pas fébrile, Adhémar pénétra à l'intérieur du temple.
La clarté et la chaleur extérieure faisait maintenant place à la pénombre et la moiteur du temple.
Ici et là, des torches brulaient dont les flammèches rougeoyantes venaient danser de leur ombres sur les piliers de marbre blanc et leurs chapiteaux qui ornaient la voute de la nef.
Chacun présentait une statue honnorant les faveurs de Travia. Certaines étaient discrêtes, d'autres beaucoup plus explicites.
Adhémar se dirigea face à l'autel ou deux magestueux cierges brulaient aux deux extrémités. Une inscription y était gravée.
Et à sa vue, l'ultime héritier de l'ordre des Hospitaliers tomba a genoux, puis accroupis; les larmes de désespoirs ne pouvaient cette fois ci être contenues, et ses jambes ne le soutenaient plus.
Combien de fois avait-il redouté au plus profond de son être ce moment ? Personne n'aurait pou le dire; mais en ce jour, il faisait maintenant face aux démons et fantômes qui arpentaient depuis trop longtemps son coeur.

Mya le repris, tenta de le porter -bienque difficilement- et lui demanda explications.
Mya, en ce lieu reposent les corps des héros qui sont tombés lors de l'ultime bataille pour la défense de Ragenrave, mes frères, mes amis, tout ceux qui m'ont donné éducation et m'ont soutenus gisent ici, en ce lieu.
Cette place n'est pas un temple, c'est un mausolée.

Et regardant tout autour de lui, il sentit a ce moment que involontairement, une certaine attention se portait sur lui.
Si un prêtre de travia se présenterait, la marque scarifiée sur son poignet lui ferait prendre conscience de l'appartenance du chevalier à l'Ordre.
Il ne devrait plus qu'à lui faire ce douloureux rapport qu'il redoutait tant, faire état de la mort du prêtre Trichelieu.

Votre armure est bien belle. Je peux la toucher ?

D'un revers de la main, Adhémar écarta la main du prêtre curieux, puis, devant l'attroupement qui commençait a se faire plus pressant qu'il ne l'avait imaginé, il se posta devant Mya comme pour la protéger de main comme de regards indélicats...
Main enfin, pensa-t-il, nous sommes dans un culte dédié aux déesse Travia et Raya, déesses du foyer et de la luxure, MAIS QUAND MÊME !! Depuis quand dure leur voeux de chasteté?
Faisant quelque pas en arrière et entrainant Mya avec lui, cette foule avait eut au moins le mérite de lui remettre les idées au clair très vite: inconsciemment il posa la main droite sur le pommeau de son épée ceinte a sa ceinture quand une voix s'éleva dans les couloirs.

Silence vous tous !
Chers visiteurs, bienvenu dans le sanctuaire de Travia. Vous cherchez
quelque chose ou quelqu'un en particulier ? Nous serions ravi de vous
aider.
Doyen, je suis Adhémar, dernier survivant de l'Ordre des Hospitaliers qui périt pour la défense de Ragenrave et protecteurs du culte de TRAVIA... ... et élève de mon regretté ami Trichelieu, Haut prêtre de TRAVIA.

Déchirant un pan de sa manche, il exiba devant le doyen une cicatrice sur son avant bras gauche qui n'avait que trop mal vieillit.
Cette cicatrice ne peut que vous évoquer de vieux souvenirs, n'est ce pas ? Elle atteste de mon identité et de fait, de mon rang.
Puis en se tournant vers toute l'assemblée
Mes frères, je suis venu a vous pour demander l'héritage de mon ordre. Cette clef, que m'a remis Trichelieu en est le témoin et prévaut sur vos interrogations.
Doyen permettez moi de me recevoir en comfession, je soulagerai mon âme et vous établierai rapport des derniers évènements de l'Ordre.

[post court mais j'étayerai les détails dans le post prochain, pour le moment je ne peux pas tout déballer ^^]

On raconte qu'une des
tombes qui repose ici, celle d'un membre co-fondateur de l'ordre des
hospitaliers, est agrémenté d'une pièce secrète dont seul son hériter
peut l'ouvrir. Je n'y suis jamais allé, l'endroit est trop humide, mais
peut-être allez vous y trouver les grimoires que vous chercher. Le
novice Schlimblick, ici présent, va vous conduire jusqu'à la tombe de
Zangdhar. Juste pour vous prévenir, il a fait voeux de silence.

Il se tourna vers le novice et le salua, avant de saluer le restant de la compagnie...
Le doyen les quitta d'un pas pas lent, tortueux, emportant avec lui la douleur de la perte d'un frère. Les pas résonnaient sous la voute du temple comme un martellement, tel les battements d'un coeur à présent meurtrit a jamais; Lourd d'une trop lourde révélation.
La lourde porte à battant se referma derrière lui, laissant la pénombre régner à présent sur la sacristie.
Une trop faible lumière issue des vitraux dessinait les ombres des 3 derniers occupants sur les murs effrités de la batisse où avait ça et là poussé des particules de mousse verte.
Cette atmosphère, lourde, humide, porteuse d'espoirs déchus et de désillusions...

Le novice rompit le silence qui régnait désormais parmis eux.

Mes frères, veuillez me suivre, je serai votre guide. Grâce à moi, vous vous engoufrerez sans peine et sans efforts dans la gorge béante qu'accueille le sous-sol.
Mais protégez vous bien car jamais personne n'est jamais remonté de ces catacombes. JAMAIS...
Et combien d'entre vous s'y est déjà aventuré ? demanda Adhémar
Oh personne n'a encore essayé ...

Et par le silence navrant qui suivait ces paroles navrantes, le cortège avança dans les abysses du temple pour déboucher sur les catacombes.
Voila mes frères, ma route s'arrête ici, là où commence la votre. L'endroit est chaud et humide alors prenez garde a ne pas engourdir vos membres...

Et alors que le novice tournait déjà les talons et repartir en sens inverse, non sans un déhanchement efféminé qui laissa pantois Mya et Adhémar, ces derniers plissèrent les yeux afin d'habituer ces dernières à la légère pénombre qui régnait maintenant.
Il ne leur fallut qu'une poignée de secondes pour pouvoir distinguer confortablement les contours de la pièce et des trésors qui la composaient.
Partout la magnificence de la sculpture imposait le respect; chacun des piliers qui soutenaient le plafond vouté était finement ouvragé, sicelé avec délicatesse et représentant les grandes figures du culte de la déesse Travia.

Ici des icônes imageant avec une grande précision l'allaitement des enfants de la terre par la déesse, là la dévotion de la femme envers son mari harassé, qui, bien qu'elle lui aspirait les dernières forces qu'il lui restait, rendait joie et bonheur a son concubin; la liesse se dessinant allègrement sur son visage.
Ici des vitraux et des cheminées permettant la ventilation de l'endroit laissaient, dans un faisceau lumineux unique, entrevoir au profane les scènes orgiaques de la déesse, là une immense fresque relatant les grandes étapes du culte de Travia.

Par ici, dit Mya en tirant légèrement sur la tunique du chevalier, je distingue des gisants.
Effectivement, au fond de la pièce se trouvait sous leur forme la plus représentative les corps inanimés des hauts prêtres de TRAVIA, figés dans leur prison de chaux cimentée, protégeant a jamais leur corps du monde extérieur.

Et derrière l'une d'elle se trouvait une crypte...
Adhémar et mya se figèrent devant celle-ci et instinctivement, il lui prit la main; la regardant, il lui adressa d'un regard profond
Rien ne t'oblige a prendre tous ces risques, c'est mon combat, mon histoire et mes démons que je combat, avec toi je le concède.
Mais derrière cette porte, pesonne ne sais ce qui nous attend; peut etre vais-je succomber et avec moi mourra l'Ordre des Hospitaliers et mes rêves de renouveau. Mais toi, tu as toute la vie qui t'attend.
Il posa doucement la main sur sa joue
Je ne veux pas avoir ta mort sur ma conscience, je donnerai la mienne avant que tu viennes a tomber.

Et la regardant, il saisit la clef de Trichelieu dans sa main et regarda l'espace d'une seconde la porte de la crytpte avant de replonger son regard dans celui de Mya.

[Je passe la porte, dis moi si Mya me suis ou pas (et si je lui roule un palleau ou pas MDR]

Main gauche, main droite.
Toute serrure à sa clef, mais toute clef a-t-elle sa serrure ? L'un
sans l'autre ne vaut rien. Un maitre n'est rien sans son héritier, un
texte n'est rien sans enseignement. Main gauche, main droite.

Adhémar eut une pensée fugace pour Mya qui l'avait maintenant laissé;
Mais enfin, que m'arrive-t-il?? Allez, on se reprend.
Le chevalier déchu regarda lentement les instruments de musique, passant la main sur les cordes de certains, provoquant un air discordant qui résonnait dans la crypte lugubre du temple.

Et d'un regard attentif, il relut l'inscription, afin de le graver dans son esprit.
Main droite Main gauche, Main droite gauche...
Essayons quelque chose.

Il plaça la clef dans la fente centrale et placa dans l'ordre son poing gauche dans la cavité gauche et son poing droit dans celle de droite, a la recherche d'une plaque a pousser ou d'un découpage d'une main sur laquelle il pourrait appliquer la sienne...

[effectivement j'aurai allumé mon épée nature Ärm ^^ je zappe cette activation dans le RP pour avancer]

Des Spectres arrivèrent de toute part autour
de lui. Ils étaient en armures blanches et vaporeuses. On pouvait
toutefois distinguer le même emblème que celui d'Adhémar, l'emblème des
Hospitaliers.

Les regardant un par un, il se sentit plein d'orgueil et de respect; Il s'agissait de son Ordre au grand complet; des sentiments contradictoires se mélèrent en son coeur. Ses maitres, ses éducateurs, ses amis... Et son écuyer, qu'il avait malheureusement occis lors de la dernière bataille.

Chacun portait la tenue d'apparat; ainsi ils avaient péris dans la gloire et l'honneur.
Ainsi l'héritier est revenu....
Adhémar se retourna il parmi la brume fantomatique qui l'entourait maintenant, il reconnus les trais de ses 2 formateurs. Se trouvant a sa droite et à sa gauche, ils se regardaient maintenant avec respect.
Notre garde prend fin. Emporte ce sur quoi nous veillons...

Et hurlant de toutes ses forces dans cette caverne qui décuplait son cri de désespoir, Adhémar s'exclama:
FRERES, J'AI VECU DANS VOS ENSEIGNEMENTS, J'AI REPENDU VOS IDEES DANS LES TERRES QUE J'AI PARCOURU, QUE DOIS-JE FAIRE POUR ETRE DIGNE DE VOUS ?

Le spectre du Grand maitre se dévoila face à lui.
Veille dessus comme nous avons veillé.
Que faire, Maitre? Quelle voie dois-je suivre ??

Et parmis tous, une silhouette se détacha et alla à sa rencontre.
Toi?
C'était son écuyer, celui qui avait périt par sa main accidentellement voila 2 ans l'attendait également. Et s'approchant fièrement de lui:
Continues Adhémar; La malédiction qui coule dans tes veines ne doit pas t'arrêter dans ta voie.
Si tu savais a quel point je m'en suis voulu de de blesser mortellement il y a 2 ans; si tu es là, c'est à cause de moi, j'aurai du mourrir avec vous mes frères.
Non, tu a survécu pour devenir le pronongement de l'Ordre, le prolongement de notre époque, de notre époque et du monde actuel dans lequel tu es entrain de vivre.
Emportes ces oeuvres avec toi et montres toi digne de l'héritage que nous te léguons.

Levant le regard vers la cloche en verre qui semblait posée sur le lac comme par une main invisible.
Je ne vois qu'une seule solution si je ne veux pas me mouiller:
Et résorbant l'épée de flammes qui brillait dans les ténèbres, il déploya Aéris, donc les ailes se déployèrent dans une miriade de plumes d'argent et de sable (blanc et noir) pour emporter le corps du chevalier a travers les eaux jusqu'à la péninsule.
Le destin d'Adhémar semblait maintenant accessible, il pourrait bientot le toucher du bout des doigts...